L'eau enfin courante

Lavabos, salles de bain : l’hygiène moderne
Dans son projet d’assainir Paris, Haussmann fait construire un réseau d’égouts souterrains qui desservent toute la ville. Il conçoit aussi un dispositif de distribution de l’eau propre, divisé en eau potable et eau non potable. Grâce à d’immenses réservoirs bâtis en hauteur, ces deux circuits montent jusqu’aux derniers étages des nouveaux immeubles.
L’apparition de l’eau courante est une révolution qui permet notamment l’implantation des toilettes dans les appartements, et non plus sur les demi-paliers, voire dans la cour.
L’eau courante arrive jusqu’en haut des immeubles de la rive droite en 1865, de la rive gauche en 1875. Dans les cuisines, un point d’eau est installé systématiquement. Mais dans les salles de bains, on se contente souvent dans un premier temps d’une vasque murale que l’on remplit avec un broc.
© Bibliothèque nationale de France
Ce n'est qu'au milieu du 19e siècle que la distribution d’eau se généralise dans les immeubles des grandes villes. À Paris, les travaux entrepris par le préfet Haussmann pour moderniser la ville entraînent la pose de 560 km de canalisation sous la capitale et la mise en place du tout-à-l'égout. Deux circuits d'eau propre, potable et non potable, arrivent jusqu'en haut des immeubles à partir de 1865.
Mais l'eau courante est loin d'être la règle en France avant la seconde moitié du 20e siècle. Il faut même attendre la fin des années 1980 pour que la quasi-totalité des Français bénéficie de l'eau courante à domicile.
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