Des toits en arc de cercle

Un modèle d’immeuble
Des années avant les immeubles d’Haussmann, les architectes Percier et Fontaine dessinent un modèle que l’on retrouvera tout au long de la rue de Rivoli, composant un alignement parfait. Les acquéreurs de terrains sur la rue devront respecter ces grandes lignes. Les caractéristiques principales sont :
- une utilisation obligatoire de la pierre de taille ;
- des arcades sur le rez-de-chaussée et l’entresol, largement ouvertes sur le jardin des Tuileries et qui invitent à la promenade à l’abri de la pluie. Le modèle de ces arcades est la rue des Colonnes, dans le 2e arrondissement, mais elles rappellent évidemment la place des Vosges , construite deux siècles plus tôt, ou le Palais-Royal tout proche (1780), mais aussi l’architecture italienne ;
- un premier étage bordé de balcons en fer forgé ;
- deux autres étages sur le même modèle ;
- des combles bombés, dont le nouveau modèle est dessiné en 1811.
© Simon Texier
Les premiers dessins pour la rue de Rivoli présentent des toits à faible pente, recouverts d'ardoise. Ils sont par la suite remplacés par des toits en arc de cercle qui permettent de gagner un étage sous les combles.
Ces toits sont cette fois recouverts de zinc. Ce matériau se généralise à partir de 1835, car il est très facile à mettre en forme et à poser.
Peu à peu, le zinc s'impose comme le matériau symbole des toits de Paris. En 1902, un nouveau règlement d'urbanisme permet de construire deux étages sous les combles.
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© Simon Texier