La sécurité au Moyen Âge

Des échelles et des plans inclinés pour accéder aux échafaudages
Des échelles et des plans inclinés pour accéder aux échafaudages | © Bibliothèque nationale de France

Sur les enluminures médiévales figurant un chantier de construction, la question de la sécurité des artisans est rarement mise en avant. Souvent, les maçons et les charpentiers sont montrés évoluant sans aucune protection tout en haut des murs et des toits inachevés, empruntant des échafaudages constitués de perches retenues par des cordes, souvent branlants…

Pourtant, le souci de la sécurité des artisans sur les chantiers existe bien, comme en témoignent les nombreuses représentations de "miracles" : un peintre reste accroché à une statue après une chute, un charpentier arrive au sol en douceur dans les bras d’un ange…

Les maîtres bâtisseurs ne s’en remettent pourtant pas à la seule grâce divine. Afin d’assurer la sécurité des artisans, les planchers des échafaudages peuvent être munis de garde-fous et bordés d’une plinthe qui évite la chute des outils.

Des accidents nombreux
Des accidents nombreux | © Bibliothèque nationale de France
Accident et miracle sur un chantier médiéval
Accident et miracle sur un chantier médiéval | © Bibliothèque nationale de France

On accède aux plates-formes des échafaudages soit par des échelles, soit par des plans inclinés. Ces derniers, en bois ou en clayonnage, comportent souvent des barres transversales clouées sur leur plan supérieur pour éviter les glissades.

Les travailleurs se font aussi des blessures avec des outils pointus ou coupants. D’autres se brûlent avec de la chaux vive, car seuls les plus expérimentés (les maîtres maçons et tailleurs de pierre) se voient fournir des gants de protection.

Ces mesures de sécurité demeurent largement insuffisantes, et les accidents restent nombreux.