La charpente

Maquette de la charpente du dôme des Invalides
Maquette de la charpente du dôme des Invalides |

© Bibliothèque nationale de France

En architecture, la charpente a de nombreux points communs avec la construction de bateaux.
Pour que les assemblages soient les plus robustes possible, on prend soin de creuser des embrèvements (points d’assemblages) au cœur des pièces, là où l’on trouve le bois le plus dur.
Les pièces de la coupole des Invalides doivent être courbes. Leur assemblage est très complexe : ce n’est pas sur un entrait (grande pièce horizontale) mais sur des enrayures (de forme circulaire) que repose la charpente. Les fermes (pièces horizontales souvent de forme triangulaire) sont ici des anneaux circulaires qui forment la silhouette du dôme.

Des problèmes de chimie entre le bois et le plomb

Le problème majeur qui se pose depuis le 17e siècle est l’interaction chimique entre les matériaux de charpente et ceux de la couverture.
S’il est en contact direct avec le plomb, le chêne manque d’air et pourrit. Ses tannins détruisent le métal.
Les couvreurs et charpentiers ont dû alors trouver un juste équilibre lors des restaurations successives de la coupole.
C’est la raison pour laquelle, en 1988, on a placé du carton bitumé sous le plomb afin de l’isoler de la charpente.