Visite du chantier de reconstruction du Havre dans les années 1950

Les opérations de reconstruction après la Seconde Guerre mondiale font du Havre une ville radicalement différente. Édifiée tout en béton, la ville est traversée par de larges avenues, ouvertes sur le port et l’horizon.
Connu depuis l’antiquité, le béton se développe et se perfectionne lors de la Révolution industrielle, au 19e siècle. Depuis le début du 20^e siècle, Auguste Perret, l’architecte de la reconstruction du Havre, impose ce matériau, qu’il considère comme aussi noble que la pierre.
Auguste Perret exploite au maximum les capacités porteuses du béton. Il élimine le principe du mur porteur au profit d’une structure “ossature”, plus légère et moins encombrante, composée de trois éléments :
- le poteau, reposant sur des fondations parfois très profondes, tient sur toute la hauteur d’immeuble ;
- la dalle, qui constitue le niveau de plancher ;
- la poutre, qui soutient la dalle et relie les poteaux les uns aux autres.
La structure porteuse est en général construite sur place selon une trame, définie au Havre à 6, 24 m. Une fois le gros œuvre terminé, il ne reste plus qu’à poser les éléments de remplissage : pièces de façade, cloisons, cadres de portes et de fenêtres, fabriqués selon des normes standard et à échelle industrielle.