À la fin de son règne, François Ier aura construit ou remanié plus de onze châteaux. Le roi n’aura pas construit des palais identiques, mais des demeures originales où puissent s’opérer l’enchantement du dépaysement et le plaisir de la chasse, de l’amour et du repos. Banquets, fêtes, bals costumés, mascarades se succèdent à la cour. Les châteaux de François Ier se veulent en effet l’écrin d’une vie de cour nouvelle, comme les somptueuses reliures à ses armes sont l’écrin d’une culture revivifiée par un Prince protecteur des arts et des lettres.
En 1530, Rosso Fiorentino arrive à Fontainebleau, où Primatice le rejoint l’année suivante. Les grands décors réalisés par Rosso Fiorentino et Primatice sont la quintessence du maniérisme italien savamment adapté au goût français. Le décor de la grande galerie qui relie les appartements du roi à la chapelle est l’un des plus énigmatiques de la Renaissance. Le souverain en a jalousement gardé le secret.