Cinq différents types de ponts
Si l’on s’intéresse à leur structure, on classe généralement les ponts en cinq catégories.
Les ponts à poutres

La construction du pont de Tancarville
Le pont à poutres est sans doute le plus simple. Le tablier du pont est soutenu perpendiculairement par des piliers. La portée des ponts à poutres est la plus limitée parmi toutes les techniques de ponts. Mais il existe des exceptions comme le pont d'Oléron, construit en béton précontraint, et d'une longueur de 2,8 km.
Mutichou [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)]
Mutichou [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)]
Le pont à poutres est sans doute le plus simple. Le tablier du pont est soutenu perpendiculairement par des piliers. La portée des ponts à poutres est la plus limitée parmi toutes les techniques de ponts. Mais il existe des exceptions comme le pont d’Oléron, construit en béton précontraint, et d’une longueur de 2, 8 km.
Des exemples : pont de l’île d’Oléron, pont de Sully-sur-Loire.
Les ponts à voûtes

Inauguration du Pont Neuf à Paris
Le pont Neuf est aujourd’hui le plus ancien pont de Paris. Sa construction commence en 1577, mais il n’est inauguré qu’en 1606 par Henri IV. Composé de deux parties qui se rejoignent sur l’île de la Cité, il relie le Louvre aux nouveaux quartiers de la rive gauche. Le pont fait partie de grands travaux urbains qui touchent également la pointe de l’île de la Cité où est construite une nouvelle place publique qui accueille une statue d’Henri IV à cheval dès 1604. Il s’agit de la première statue d’un roi sur une place publique.
La construction du pont répond à une demande du prévôt des marchands de Paris, l’équivalent du maire de l’époque. Dès son inauguration, il accueille des boutiques et se révèle être un lieu de vie et d’activité important sous le règne de louis XIII. Mais contrairement aux ponts qui le précèdent, le pont Neuf est le premier à ne pas héberger de constructions permanentes ou de maisons. Les boutiques temporaires disparaissent au cours des XVIIIe et XIXe siècles pour laisser le pont Neuf dans son état actuel.
© Bibliothèque nationale de France
© Bibliothèque nationale de France
La partie inférieure du tablier n’est pas horizontale mais constituée de voûtes ou intrados qui reposent sur deux piliers ou plus. On trouve aussi plusieurs types de voûtes : plein-cintre, en anse de panier, ogival…
Des exemples : pont Saint-Martial à Limoges et la plupart des ponts à Paris, dont le pont Neuf.
Les ponts en arc

La construction du Viaduc de Garabit
Le viaduc se compose d’une longue poutre de fer reposant sur des piles métalliques. L’ensemble est soutenu par un grand arc qui enjambe la rivière. Le montage de l’arche commence le 24 juin 1883. Le chantier débute en même temps sur les deux rives. La jonction a lieu le 26 avril 1 884. Ce jour-là, a lieu le clavage : les deux arcs inachevés se rejoignent pour former l’arche complète, au son du canon qui célèbre l’événement
© Bibliothèque nationale de France
© Bibliothèque nationale de France
Le pont en arc s’est beaucoup développé avec la production industrielle de matériaux tels que l’acier ou le béton, mais aussi grâce aux possibilités de calcul, démultipliées notamment avec l’arrivée progressive de l’informatique. Le tablier est supporté ou suspendu par un arc. Le nombre de piliers porteurs est réduit.
Des exemples : pont du Rialto, viaduc de Garabit.
Les ponts suspendus

Vue du pont de Brooklyn
Les deux pylônes sont les montants verticaux en maçonnerie au sommet desquels sont fixés les câbles. Les pylônes du pont de Brooklyn sont en pierre de taille, granite et ciment. Le tout a été dessiné par Roebling dans un style d’inspiration gothique.
Les massifs d’ancrage sont d’énormes ouvrages de maçonnerie aux deux extrémités du pont sur la terre ferme, dans lesquels s’ancrent solidement les câbles porteurs.
Le tablier est la partie horizontale qui supporte la chaussée. Accroché aux suspentes, il ne repose donc pas sur les piles. Le tablier du pont de Brooklyn est en acier, ce qui le rend plus résistant.
Les câbles de retenue sont les câbles porteurs partant du sommet des pylônes et ancrés sur les rives. Sous le poids du tablier, ces câbles prennent une forme courbe même s’ils sont fortement tendus. Le pont de Brooklyn compte quatre câbles d’une longueur de 1 089 m, d’un diamètre de 40 cm, composés de 5 434 fils.
Les suspentes sont les tiges verticales reliant le tablier aux câbles porteurs.
Les 250 câbles en diagonale, disposés des tours au tablier, sont spécifiques au pont de Brooklyn. Ajoutés par l’architecte pour renforcer la sécurité de l’ouvrage, ils donnent aussi au pont son allure très reconnaissable.
Le tablier est relié par ses suspentes aux câbles porteurs qui passent au sommet des pylônes, et sont ancrés sur les rives. Les premiers ponts suspendus sont construits à partir de matières naturelles : bois, cordages et lianes. Il faut attendre le 19e siècle pour connaître l’âge d’or des ponts suspendus en métal.
Des exemples : pont de Brooklyn à New York, Golden Gate à San Francisco, pont de Tancarville.
Les ponts à hauban ou ponts haubanés
Le pont de Normandie
Comme pour le pont suspendu, le tablier d’un pont haubané est suspendu à une série de câbles ancrés au sommet des pylônes. Ces derniers sont eux-mêmes soutenus par des pylônes.
Citron, CC BY-SA 3. 0, via Wikimedia Commons
Citron, CC BY-SA 3. 0, via Wikimedia Commons
Comme pour le pont suspendu, le tablier d’un pont haubané est suspendu à une série de câbles ancrés au sommet des pylônes. Ces derniers sont eux-mêmes soutenus par des pylônes.
Des exemples : pont de Normandie, pont Vasco de Gama au Portugal, viaduc de Millau, pont Rion-Antirion en Grèce.