Les critiques

Toilettes et eau courante sur chaque palier
Très soucieux de l’hygiène, Godin met en place des installations sanitaires qui dépassent les normes de confort des maisons bourgeoises de l’époque.
Sur chaque palier, on dispose de toilettes et de l’eau courante. On trouve même un vide-ordure. A l’extérieur des pavillons, un lavoir et un séchoir sont à la disposition des habitants.
Sur chaque palier, on dispose de toilettes et de l’eau courante. On trouve même un vide-ordure. A l’extérieur des pavillons, un lavoir et un séchoir sont à la disposition des habitants.
© Familistère de Guise / Georges Fessy, 2003
Très visité dès son achèvement, le Familistère fait figure d’expérimentation sociale unique par son ampleur et sa longévité. On vient le visiter de partout. Mais il est aussi apprécié que critiqué.
- Son modèle, jusque dans son nom, est celui de la famille, considérée comme la situation personnelle la plus naturelle. Les célibataires ne logent pas au Familistère.
- Son architecture, avec ses coursives et ses cours intérieures, évoque celle des prisons. Comme dans celles-ci, on vit sous le regard de tous. Godin y voit un moyen de privilégier les échanges entre les habitants, et même une certaine émulation entre eux, les comportements marginaux étant immédiatement repérés et stoppés. Mais d’autres comme Zola évoquent une « prison de verre ».
- Godin n’échappe pas à l’accusation de paternalisme, adressée aux patrons prenant en charge leurs ouvriers comme des parents le feraient de leurs enfants. Pour l’extrême-gauche marxiste d’alors, Godin séduit les ouvriers pour mieux les détourner de la Révolution et de leur émancipation.

1 km de coursives pour relier 495 appartements
Le Familistère compte environ 1 km de coursives qui relie les 495 appartements de l’ensemble.
© Vincent Desjardins

Les balustrades
"La balustrade a une hauteur de 1m00. Les barreaux sont ronds, droits et espacés de 0, 12m les uns des autres. Aucun enfant ne peut ainsi passer la tête entre ces barreaux, ni monter sur la balustrade".
Godin, Solutions sociales, 1871
Godin, Solutions sociales, 1871
© Vincent Desjardins