Le fer et la fonte
La Bibliothèque Sainte Geneviève, 1844-1850
Pour répondre à cette commande, l’architecte Henri Labrouste consacre toute la surface disponible au premier étage à la salle de lecture (85 x 21m). Au centre, 18 fines colonnes en fonte partagent le poids de la couverture avec les murs latéraux composés d’arcs en fonte ajourés.
L’usage de la fonte présente aussi un avantage évident dans une bibliothèque : réduire les risques d’incendie.
La salle Labrouste de la Bibliothèque nationale
© Bibliothèque nationale de France
© Bibliothèque nationale de France
Labrouste conçoit et fait construire deux bibliothèques reposant sur les nouvelles techniques de la construction métallique.
À la bibliothèque Sainte-Geneviève, la couverture de la salle de lecture repose sur les murs latéraux, percés de hautes fenêtres, et sur une file centrale d’élégantes colonnes en fonte, couronnées par des chapiteaux.
Deux séries d’arcs en fonte très décorés portent un double berceau enduit de plâtre blanc qui masque la charpente métallique de la toiture.
Techniquement, cette charpente ne se distingue pas d’autres réalisations contemporaines, mais la présence du métal au cœur d’un monument prestigieux donne à ce matériau une nouvelle reconnaissance.
À la Bibliothèque nationale, achevée en 1868, Labrouste insère à nouveau une charpente métallique au sein d’une enveloppe en maçonnerie, avec 16 colonnes en fonte portant des arcs en fer.
Dans la salle de lecture, les colonnes en fonte, particulièrement élégantes, reçoivent des chapiteaux composites décalés à 90° sur lesquels reposent des arcs en treillis en profilés rivés. Le pied des arcs est en fonte, ce qui permet d’y incorporer des figures décoratives.