Le Bon Marché, l'architecture au service du commerce
En 1852, Aristide Boucicaut devient le propriétaire d'une boutique « de nouveautés », rue du Bac. Très vite, il rêve d'agrandir son commerce. En 1869, les travaux du Bon Marché débutent. En raison d'agrandissements successifs dus au succès de l'établissement, ils durent près de 20 ans.
Le nouveau magasin est tout entier au service du commerce. Son architecture de métal et de verre facilite la circulation des clients et met en valeur les marchandises. D'une superficie exceptionnelle, il leur offre un choix inégalé, et des services nouveaux qui les incitent à s'attarder ou à revenir.
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Vue générale du Bon Marché
D’une superficie au sol de presque 10 000 m2, le Bon Marché est une véritable ville dans la ville. Le magasin occupe un pâté de maison entier. Quatre bâtiments principaux longent les rues qui le délimitent. Au centre de ce quadrilatère, une dizaine d’autres constructions forment un quadrillage réunissant les différentes parties.
© Bibliothèque nationale de France
Les quatre rotondes du Bon Marché
Le grand magasin se conforme au style haussmannien, qui vise à donner unité et élégance aux immeubles.
Mais il doit aussi se démarquer afin d’attirer les clients et évoquer le luxe. Au Bon Marché, les quatre angles du bâtiment sont marqués par des rotondes surmontées de dômes. Ces éléments plus hauts que les toits permettent de repérer le magasin, même de loin.
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© Bibliothèque historique de la Ville de Paris
L’alliance de la pierre et des matériaux nouveaux
À l’entrée principale, l’alliance de la pierre avec le fer et le verre permet de concilier deux impératifs : afficher le luxe du nouveau magasin tout en valorisant les marchandises.
L’entrée principale sur la rue de Sèvres affiche une décoration imposante. La pierre, toujours synonyme de matériau de prestige, s’impose pour une riche décoration faite de pilastres (colonnes engagées dans le mur), statues, caryatides (figures humaines faisant office de colonnes) ou frontons.
Mais les matériaux nouveaux (le fer et le verre) reprennent leurs droits pour le reste de la façade, où les larges vitrines ouvertes sur la rue mettent en valeur les marchandises exposées.
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© Bibliothèque historique de la Ville de Paris
Le hall et le grand escalier
Décidé à séduire la bourgeoisie nouvellement enrichie, Aristide Boucicaut teste avec succès les techniques du commerce moderne : prix étudiés, rotation permanente des collections, échanges, soldes, vente par correspondance...
Le hall d’entrée, totalement ouvert sur les étages en galeries, offre une vision d’ensemble sur les espaces commerciaux.
Au centre de ce dispositif, le grand escalier fluidifie les déplacements et invite les clients à visiter les différents rayons.
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© Bibliothèque nationale de France
Les nouvelles galeries de la rue du Bac
Les espaces de vente restent fidèles à la même configuration : comme dans un théâtre, les galeries superposées donnent sur l’espace central. La lumière tombe de la verrière et le regard peut embrasser l’ensemble des rayons.
Le salon de lumière
Le comptoir de la ganterie
Le comptoir de la literie
Au dernier étage, une verrière soutenue par de fines colonnes de fonte ouvragées permet de dégager de vastes espaces où exposer les marchandises de plus grande taille, comme la literie.
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© Bibliothèque nationale de France
La galerie des tissus d’ameublement
Le rayon des faïences japonaises
Le salon de lecture
La galerie des tableaux
La réception des marchandises
Le dépouillement des commandes
La fabrication des échantillons : une machine à découper
L’étiquetage des échantillons
La livraison des achats
Rares sont les clientes qui sortent du Bon Marché en portant leurs achats. À la fin du 19e siècle, le magasin emploie 150 chevaux pour livrer les achats des clientes à leur domicile, à Paris ou en banlieue.
À partir d’une certaine somme, les clientes de province peuvent aussi se faire livrer leurs achats par le train.
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© Bibliothèque historique de la Ville de Paris, Photo : Thierry Ollivier
La salle des machines : le service de l’éclairage électrique
Le grand réfectoire
"Chaque employé a droit à deux repas [gratuits] complets par jour […] La nourriture doit être saine et abondante. Elle est la même pour tous les employés de la maison, quel que soit leur grade."
La salle à manger
Extrait du règlement du magasin à l’usage des employés.
La salle à manger des dames
Une autre salle est destinée aux "chefs de service et employés", la dernière aux "garçons de magasin et cochers".
Extrait du règlement du magasin à l’usage des employés.
Les cuisines
Les cafetières à vapeur
Extrait d’une brochure éditée par le Bon Marché en 1910.
Le lavabo des garçons de magasin
- Direction éditoriale
Françoise Juhel, Éditions multimédias, BnF
Édition
Nathalie Ryser, Éditions multimédias, BnF
Traitement iconographique
Sophie Guindon, Éditions multimédias, BnF
© Bibliothèque nationale de France, 2014
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