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Focus

La peinture au pochoir

Quand les motifs représentés sont répétitifs, par exemple pour des frises, le recours au pochoir assure une belle régularité et un résultat irréprochable.
La technique est très ancienne : elle est déjà utilisée par les hommes préhistoriques pour reproduire la forme de leur main (en positif ou négatif) sur les parois des grottes.
Mais elle s’industrialise au 18e siècle lorsque l’Occident découvre le papier peint.
Au 19e siècle, l’architecte Eugène Viollet-le-Duc y a recours pour la décoration des édifices médiévaux qu’il restaure, comme le château de Pierrefonds.

Grotte du Pech Merle, main négative et ponctuations
Grotte du Pech Merle, main négative et ponctuations | © Ministère de la Culture

La peinture à fresque

Pour la technique de la fresque, le peintre intervient directement sur l’enduit encore frais (en italien “a fresco”). Ce procédé nécessite un travail rapide et sûr car les corrections ne sont pas possibles. Comme les pigments pénètrent dans l’enduit, les couleurs de la peinture donnent un résultat plus vif et plus durable.
Une préparation soigneuse du support est nécessaire : on applique des couches successives d’enduit à grains de plus en plus fins. La peinture est ensuite appliquée sur le support humide mais pas collant. Cette contrainte oblige le peintre à travailler rapidement en prévoyant la quantité exacte de peinture pour une surface de 1 à 4 m2, exécutable en une seule journée.

L’ignorance chassée
L’ignorance chassée | © Thomas Orssaud

La peinture à la cire

Invention souvent attribuée à Aristide de Thèbes (4e siècle avant J.-C.), la peinture à la cire (ou à l’encaustique) se compose de pigments délayés dans de la cire d’abeille fondue. Très utilisée autour de la Méditerranée pendant l’Antiquité, elle est souvent posée sur des supports de bois (portraits funéraires, icônes religieuses…) mais s’applique aussi sur les murs, comme l’architecte romain Vitruve le rappelle dans ses écrits.
La cire donne non seulement un éclat incomparable à la peinture mais elle lui garantit une certaine stabilité dans le temps. La peinture à l’encaustique est très utilisée sous l’Empire romain, pour l’architecture domestique, religieuse ou funéraire, à Rome, Herculanum ou Pompéi.

La peinture à la cire (ou à l’encaustique)
La peinture à la cire (ou à l’encaustique) |

© Nathalie Ryser

Le trompe-l’œil

Le trompe-l’œil est une technique connue depuis l’Antiquité : le pouvoir de l’illusion doit tromper l’œil du spectateur. Les techniques de peinture décorative et la maîtrise du peintre décorateur permettent des imitations de matières : faux bois, faux marbres, pierres et appareillage, briques, imitation de métal, fausses moulures et ornements peints en trompe-l’œil. Les patines décoratives leur apportent ensuite l’aspect usé, vieilli.
Le trompe-l’œil peut aussi simuler un relief, comme de faux lambris réalisés à partir d’un camaïeu de couleurs qui simulent les jeux de lumière et d’ombre sur les volumes.