Focus
Des clous partout

Détail des colonnes et des clous métalliques de la salle des guichets
Poste de la Caisse d’épargne à Vienne (Autriche)
Otto Wagner choisit de mettre à l’honneur des matériaux issus de l’industrie, jusqu’ici dédaignés par les architectes. L’armature en fer est laissée apparente, les éclairages sont des ampoules nues, sans abat-jour, la verrière est composée exclusivement de verre opaque. Les piliers sont habillés d’aluminium agrémenté de petits rivets dont le motif rappelle celui des clous de la façade extérieure. La partie inférieure des murs est plaquée de dalles de marbre blanc et gris qui semblent aussi tenir grâce aux clous d’aluminium fichés à intervalles réguliers, selon des motifs plus ou moins complexes.
Tout est conçu dans le moindre détail, qu’il s’agisse de la typographie employée pour les enseignes, de l’horloge ou encore du fin liseré bleu encadrant les portes et parcourant les murs sur toute leur longueur.
© Matthieu Simon
Simple élément de fixation, le clou prend une grande importance avec la Postsparkasse. Tous les revêtements de pierre de la façade et des murs sont percés par ces clous qui sont soit en fer recouvert de plomb, soit en aluminium. Une question subsiste : ces clous fixent-ils réellement les placages ou sont-ils de simples motifs décoratifs ? Il semblerait que les deux réponses soient correctes : lors du chantier, les plaques de pierre et de verre auraient été posées sur une couche de mortier posée sur les structures en brique. Les clous auraient servi de support de fixation seulement le temps de séchage du mortier.

La façade de la Caisse d’épargne à Vienne (Autriche)
Simple élément de fixation, le clou prend une grande importance avec la Postsparkasse. Tous les revêtements de pierre de la façade et des murs sont percés par ces clous qui sont soit en fer recouvert de plomb, soit en aluminium. Une question subsiste : ces clous fixent-ils réellement les placages ou sont-ils de simples motifs décoratifs ? Il semblerait que les deux réponses soient correctes : lors du chantier, les plaques de pierre et de verre auraient été posées sur une couche de mortier posée sur les structures en brique. Les clous auraient servi de support de fixation seulement le temps de séchage du mortier.
Disposés régulièrement, ces 17 000 clous forment des motifs plus ou moins chargés. Sur la façade principale, les plaques de marbre lisse sont chacune percées de quatre clous dont les têtes sont de forme rectangulaire ou ronde : on a presque l’impression d’y deviner les deux yeux, le nez et la bouche d’un visage. Répété à l’infini, ce motif pourrait rappeler un motif textile. Certains ont aussi perçu la ressemblance avec un coffre-fort entièrement clouté.
Disposés régulièrement, ces 17 000 clous forment des motifs plus ou moins chargés. Sur la façade principale, les plaques de marbre lisse sont chacune percées de quatre clous dont les têtes sont de forme rectangulaire ou ronde : on a presque l’impression d’y deviner les deux yeux, le nez et la bouche d’un visage. Répété à l’infini, ce motif pourrait rappeler un motif textile. Certains ont aussi perçu la ressemblance avec un coffre-fort entièrement clouté.
Par Gryffindor (Travail personnel) [GFDL (http : //www. gnu. org/copyleft/fdl. html), CC-BY-SA-3. 0 (http : //creativecommons. org/licenses/by-sa/3. 0/) ou CC BY 2. 5 (http : //creativecommons. org/licenses/by/2. 5)], via Wikimedia Commons