Focus
Coupe de la salle
La coupe de la salle de l'opéra de Boullée, jamais construit, met en scène le parterre en demi-cercle et ses accès remplis d’une foule de spectateurs lors d’une représentation. Il est équipé de bancs et de gradins. Il y a trois rangées de loges séparées par de simples colonnes.

L'opéra au Carrousel
Bibliothèque nationale de France
Bibliothèque nationale de France

Le théâtre de Besançon par Claude Nicolas Ledoux
- Il ne construit pas de loges, considérant qu’elles cloisonnent l’espace, mais leur préfère des gradins en demi-cercle, comme dans les théâtres romains, et des balcons successifs.
- Il place les musiciens en avant et en contrebas de la scène, dans la première fosse d’orchestre jamais créée dans une salle de spectacle.
- Tout en haut, le "poulailler", espace réservé aux spectateurs les plus modestes, n’est pas dissimulé, mais agrémenté d’une rangée de colonnes inspirées de l’Antiquité.
Cette étrange gravure de Ledoux montre les gradins vus depuis la scène, le tout reflété dans un œil grand ouvert (celui de l’architecte ? du spectateur ? du comédien ? ). Elle insiste évidemment sur le côté spectaculaire de l’architecture.
Le théâtre de Besançon existe toujours, mais a subi des modifications successives qui l’éloignent des plans d’origine.
Une demi-coupole à caisson couvre la salle en demi-cercle, cela fait clairement référence au Panthéon de Rome.
Le poulailler sur 2 niveaux est compris dans le demi-dôme. Ce dispositif augmente la capacité d’accueil de la salle et renforce son aspect monumental. Mais les spectateurs ne bénéficient sans doute pas d’une bonne vision de la scène !
Les balcons et les loges s’insèrent dans un grand portique d’ordre ionique qui rappelle le théâtre de Besançon conçu par Claude-Nicolas Ledoux.
Le parterre dispose de ses propres accès, distincts de ceux des étages. Les sorties se font par les deux côtés et par l’arrière. Ce dispositif facilite les évacuations en cas d’urgence.