Le classicisme, un style français
L’architecture de l’hôtel des Invalides est typique du règne de Louis XIV ; elle doit servir au prestige et à la grandeur de la France. En réaction au mouvement baroque qui règne sur l’Italie et l’est de l’Europe, l’architecture française est plus "sage", plus stricte, plus hiératique : on parle alors de classicisme. Le palais de Versailles, la colonnade du Louvre ou encore la place Vendôme sont de parfaits exemples de ce que l’on appelle aussi "grand style", en référence au "grand siècle" pendant lequel règne Louis XIV.
La brique est alors abandonnée au bénéfice de la pierre. Les plans et les façades reposent sur la symétrie et la régularité géométrique. On retrouve des éléments inspirés de l’Antiquité (colonnes, frontons…), souvent déclinés dans un style colossal avec de hautes et larges colonnes. Les parements lisses de la pierre sont rehaussés par les toits d’ardoise ou de plomb et par des ferronneries dorées à l’or fin.
Façade nord de l’Hôtel des Invalides
L’architecture de l’hôtel des Invalides est typique du règne de Louis XIV ; elle doit servir au prestige et à la grandeur de la France. En réaction au mouvement baroque qui règne sur l’Italie et l’est de l’Europe, l’architecture française est plus “sage”, plus stricte, plus hiératique : on parle alors de classicisme. Le palais de Versailles, la colonnade du Louvre ou encore la place Vendôme sont de parfaits exemples de ce que l’on appelle aussi “grand style”, en référence au “grand siècle” pendant lequel règne Louis XIV.
La brique est alors abandonnée au bénéfice de la pierre. Les plans et les façades reposent sur la symétrie et la régularité géométrique. On retrouve des éléments inspirés de l’Antiquité (colonnes, frontons…), souvent déclinés dans un style colossal avec de hautes et larges colonnes. Les parements lisses de la pierre sont rehaussés par les toits d’ardoise ou de plomb et par des ferronneries dorées à l’or fin.
© Daniel Vorndran / DXR [CC BY-SA 3. 0 (http : //creativecommons. org/licenses/by-sa/3. 0)], via Wikimedia Commons
Un plan quadrillé et symétrique
L’architecte en chef du projet, Libéral Bruant (1635-1697), propose pour l’hôtel des Invalides un plan quadrillé et symétrique, caractéristique du style classique.
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Façade et vue perspective de l’Hôtel des Invalides
Entrée principale et vue générale
Le carré, forme de base
Élévation de l’entrée sud de l’Hôtel des Invalides
Construite par Jules Hardouin-Mansart, la chapelle royale est l’édifice le plus complexe et le plus richement décoré des Invalides. À l’origine réservée à l’usage exclusif de la famille royale, elle communique avec l’église des soldats au nord par le chœur où les offices étaient célébrés.
Au sud, l’entrée principale s’inspire d’un temple antique avec ses colonnes sur deux niveaux et son fronton triangulaire. Tous ces éléments mènent le regard vers le haut pour admirer la coupole – ou dôme – qui coiffe la croisée (point de convergence des travées).
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Plan en croix grecque et pavage de marbre de l’église des Invalides
Le plan de la chapelle est centré : une croix dite "grecque" (le terme signifie que les branches sont de mêmes dimensions) s’inscrit dans un carré presque parfait.
Ce plan très symétrique, reposant sur des formes simples, rappelle celui des bâtiments de l’Antiquité comme le Panthéon de Rome, ou de la Renaissance, comme la villa Rotonda de Palladio.
Le sol de la chapelle royale est pavé d’une riche mosaïque de pierre composée d’une vingtaine de sortes de marbres polis, de couleurs ocre, rouge, ivoire, jaune, vert, bleu, veinés ou uniformes.
Les dessins sont réalisés par François Lespingola et les mosaïques exécutées par six marbriers. Après avoir battu et aplani la terre, les ouvriers posent un enduit puis de la résine de pin sur le sol. Les tessons de marbre, d’une épaisseur de 3 ou 4 mm, sont chauffés avant la pose pour adhérer à la résine.
Au 19e siècle, l’architecte Visconti détruit une grande partie de ces pavements pour aménager le tombeau de Napoléon.
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La coupole et sa charpente, coupe longitudinale
Les pièces de charpente du dôme des Invalides sont employées brutes : on les a très légèrement équarries pour ne pas diminuer leur solidité. Au total, 6484 pièces ou solives ont été nécessaires pour assembler la véritable “forêt” que constitue la charpente du dôme des Invalides !
Les pièces de la coupole des Invalides doivent être courbes. Leur assemblage est très complexe : ce n’est pas sur un entrait (grande pièce horizontale) mais sur des enrayures (de forme circulaire) que repose la charpente. Les fermes (pièces horizontales souvent de forme triangulaire) sont ici des anneaux circulaires qui forment la silhouette du dôme.
Élévation de la lanterne du dôme des Invalides
Coupe horizontale de l’église royale des Invalides (toiture)
Chapiteau corinthien
Ce dessin de chapiteau des Invalides par Robert de Cotte témoigne de l’influence de l’architecture antique dans les constructions du 17e siècle. Ici, l’architecte dessine avec précision un chapiteau d’ordre corinthien, l’un des trois ordres architecturaux arrêtés par les architectes romains. Cet ordre, orné de feuilles d’acanthe, s’oppose à l’aspect plus sobre des ordres doriques et ioniques.
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Corniche de style corinthien
Décor des trophées en bronze doré ornant les parois du dôme des Invalides
Dessins des verrières au chiffre du roi pour l’église du dôme des Invalides
Si Jules Hardouin-Mansart dresse les plans de l’église du dôme des Invalides, c’est son élève et beau-frère Robert de Cotte qui les exécute. Chaque détail est minutieusement étudié, comme on le voit ici : les châssis de métal sont ornés de petites fleurs de lys en ferronnerie et reçoivent, dans la partie supérieure, le chiffre de Louis XIV, qui consiste en deux L en miroir, surmontés de la couronne royale.
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Profil et coupe d’une des petites chapelles des Invalides
Élévation de l’église des Invalides : flanc ouest de la chapelle des soldats
De nouveaux types de toits
Plan des fondations de l’église des Invalides
Plan des dalles de pierre pour l’écoulement des eaux sur la terrasse du dôme des Invalides
- Direction éditoriale
Françoise Juhel, Éditions multimédias, BnF
Édition
Nathalie Ryser, Pierre-Emmanuel Jouanneau, Éditions multimédias, BnF
Traitement iconographique
Gisèle Nedjar, Éditions multimédias, BnF
Fichiers numériques réalisés par le département Reproduction de la BnF
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