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Chimères et gargouilles

Les gargouilles de Notre-Dame de Paris
Les gargouilles de Notre-Dame de Paris | Par Peter Cadogan (Travail personnel) [CC BY-SA 4. 0 (http : //creativecommons. org/licenses/by-sa/4. 0)], via Wikimedia Commons

Des gargouilles bien utiles

La silhouette de Notre-Dame est indissociable de ses célèbres gargouilles. Ces monstres grimaçants penchés sur le vide ont une fonction décorative, mais ils sont surtout mis en place à l’extrémité des gouttières pour évacuer l’eau de pluie de la toiture. Les gargouilles, débordant largement sur le vide, évitent ainsi que les eaux pluviales ne s’écoulent le long des murs.
Les premières gargouilles sont larges et peu nombreuses. Puis les constructeurs les multiplient et les affinent afin de diviser les écoulements d’eau en filets plus réduits.

La chimère la plus célèbre de Notre-Dame de Paris
La chimère la plus célèbre de Notre-Dame de Paris | © BnF

Des chimères uniquement décoratives

Contrairement aux gargouilles, les chimères ne sont que décoratives. Ces créatures fantastiques, grotesques ou diaboliques ont été imaginées par l’architecte Viollet-le-Duc au moment où il restaure la cathédrale à partir de 1843, pour rendre à l’édifice son atmosphère médiévale.
Ces créatures semblent contempler Paris et dissuader, par leur laideur, le mal d’entrer dans le lieu saint. Le Stryge, inspiré de la chimère romaine composée d’une tête de femme et d’un corps d’oiseau, est l’une des plus célèbres. Peut-être, en la dessinant, Viollet-le-Duc pensait-il au personnage de Quasimodo, le héros bossu de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo ?