Des façades et des murs peints

Peintures décoratives de la grande voûte de la nef, Cathédrale d’Albi
Peintures décoratives de la grande voûte de la nef, Cathédrale d’Albi | © BnF

Pour les chrétiens du Moyen Âge, la cathédrale gothique n’a pas du tout la même allure que celle que nous lui connaissons aujourd’hui. Les multiples sculptures de la façade, et en particulier celles des portails, sont en effet peintes de multiples couleurs. De même, les sculptures intérieures comme les parois sont recouvertes de peinture.
Les croyants émerveillés, qui souvent ne savaient pas lire, admiraient cette façade colorée comme on contemple un livre d’images, en y reconnaissant les personnages de l’histoire sainte et ses différents épisodes.

L’architecte Viollet-le-Duc a pu retrouver des traces de couleurs sur les portails de Notre-Dame lorsqu’il a commencé à étudier la cathédrale en vue de sa restauration à partir de 1843.

L’artiste et l’artisan se confondent

Pendant tout le Moyen Âge, aucune réelle distinction n’existe entre le peintre en bâtiment et le peintre imagier – entre l’artisan et l’artiste.
Les techniques de peinture employées au Moyen Âge sont héritées de l’Antiquité : la détrempe, l’encaustique et la peinture à fresque étaient largement utilisées. Les pigments jaunes, bruns et rouges sont obtenus à partir de pierre ocre. Le blanc provient de la céruse, mélangé à de l’huile de noix et de l’essence de térébenthine. Les liants peuvent être de la colle de peau, de l’œuf, de l’alcool.