Focus
La transparence : rêve ou cauchemar ?
La maison de verre, de jour
Au-delà du gros œuvre, Pierre Chareau intervient à toutes les étapes de la construction. Avec le ferronnier Louis Dalbet, il conçoit les portes, les fenêtres, les systèmes de ventilation, et jusqu’aux meubles, retrouvant là son premier métier de dessinateur de meubles et décorateur.
© Elisabeth Novick
Jean Dalsace est membre du Parti communiste français. Son salon est fréquenté par de nombreux intellectuels de gauche et par des écrivains et artistes comme Max Ernst, André Masson, Joan Miró, Pablo Picasso, Louis Aragon, Paul Éluard, Jean Cocteau ou Walter Benjamin. Pour eux, cette maison de verre symbolise un rêve de transparence, à l’opposé des appartements bourgeois qu’ils méprisent.
Pourtant cette transparence a son revers : l’idéal communiste des années 1920 développe une idéologie de la vie en commun. L’État exerce alors sur les individus un contrôle totalitaire, afin de tout savoir sur eux, comme s’ils vivaient dans une maison de verre.