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La mosaïque catalane ou trencadis, l’art de la récupération
La mosaïque catalane ou trencadis, l’art de la récupération
Gaudí fait un grand usage de la mosaïque catalane, ou "trencadis". Cette technique fait appel à des morceaux de céramique cassés ou découpés irrégulièrement, et même des morceaux de verre, des fragments de porcelaine ou de miroir. Des matériaux bon marché, souvent de récupération, qui, combinés, donnent pourtant un résultat spectaculaire.
À l’entrée du parc Güell, la gueule du dragon en trencadis
En France, on parle de technique "pique-assiette", et c’est d’ailleurs le nom d’une maison près de Chartres entièrement couverte de mosaïque réalisée ainsi. L’artiste Niki de Saint Phalle, très influencée par Gaudí, y a eu aussi recours pour les figures géantes de son jardin des Tarots en Toscane.
Parc Güell : tête de serpent
À l’entrée du parc Güell, la tête du serpent Python évoque les armes de la Catalogne. Elle fait également office de soupape pour le trop-plein des eaux venant de l’énorme citerne collectant les eaux de pluie.
Le trencadis est un art de la récupération. Gaudí n’hésite pas à accepter les assiettes cassées qu’il utilise pour le grand banc de la terrasse ou pour le pavillon d’entrée.
Sur le toit de la maison Milà
Outre les assiettes, Gaudí emploie des tessons de bouteilles et de carafes, comme ici pour les bouches de ventilation surmontées sur le toit de la maison Milà.