Le terrain de jeu de balle
Les terrains peuvent être situés soit dans le centre des villes, soit en périphérie. Le plan du terrain est composé d’un segment très allongé avec, à ses extrémités, deux autres segments plus courts. Ce court peut être bordé, comme c’est le cas à Chichén Itzá, de talus, de hauts murs, de gradins ou de structures en pierre depuis lesquels le clergé officie et le public assiste. Plat, le sol pouvait être revêtu de couleurs vives : bandes, lignes, symboles, à-plats, motifs divers. Le terrain est généralement divisé en plusieurs zones.
Des anneaux de pierre servant de buts sont situés à la verticale, sur les murs en hauteur.
Plan du terrain
Le terrain mesure environ 168 mètres de long et 70 mètres de large, entouré de deux murs verticaux massifs atteignant 8 mètres de hauteur. L'architecture du terrain n'est pas seulement grandiose mais aussi acoustiquement fascinante. Les murs verticaux et l'orientation du terrain créent une acoustique particulière où les sons, notamment les applaudissements ou les chants, résonnent de manière amplifiée.
Le terrain de jeu de balle de Chichén Itzá
Vue sur le terrain de jeu de balle
Situé à proximité immédiate du célèbre temple de Kukulcán, le terrain de jeu de balle revêtait une signification sacrée, intimement liée aux rituels religieux.
© Bjørn Christian Tørrissen, CC BY-SA 3.0
© Bjørn Christian Tørrissen, CC BY-SA 3.0
Le terrain de jeu de balle de Chichén Itzá est le plus grand connu de toute la Mésoamérique : 145 mètres sur 37. Sa proximité immédiate au temple de Kukulcán montre l’importance des jeux dans les rites religieux.
Au nord du court se trouve le temple de l’homme barbu posé sur une plate-forme. Un bas-relief coloré représentant un homme barbu orne l’un des murs du sanctuaire. Le court est cerné sur toute sa longueur par de très hauts murs parallèles – sur chacun d’eux un anneau de pierre est fixé à 6 mètres de hauteur.
D’autres bas-reliefs ornent les murs longeant le court. Ils représentent des scènes de jeu où la balle se confond avec une tête humaine et des sacrifices humains, où le sang coulé se transforme en têtes de serpent et fertilise la terre.
