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Une coupole peut en cacher une autre

Coupe du dôme des Invalides
Coupe du dôme des Invalides | © Bibliothèque nationale de France

Pour la coupole de la chapelle royale des Invalides, Jules Hardouin-Mansart fait preuve d’une ingéniosité exceptionnelle. En réalité, il n’y a pas une mais deux coupoles qui se superposent : une première, percée en son milieu, laisse apparaître la deuxième qui dissimule la charpente.

  1. La coupole en elle-même repose sur un haut tambour en pierre percé de deux niveaux de fenêtres.
  2. Le tambour est constitué de deux registres (niveaux) de fenêtres. Le niveau supérieur est placé entre les deux coupoles et on ne le voit pas de l’intérieur. Les fenêtres du deuxième niveau du tambour éclairent la deuxième coupole au sommet de l’église et la composition peinte de Charles de La Fosse.
  3. On voit bien que deux calottes se superposent : la coupole inférieure est ouverte en son milieu par un œil-de-dôme qui permet de voir la calotte supérieure. La coupole inférieure, décorée de peinture et de dorures, est percée en son milieu pour laisser apparaître la coupole sommitale (au sommet), sur laquelle figure une composition représentant la gloire du roi Saint-Louis.
  4. Les pièces de bois qui constituent le dôme des Invalides sont employées brutes : on les a très légèrement équarries pour ne pas diminuer leur solidité. Toute la difficulté vient de la forme en demi-sphère de la coupole qui oblige à utiliser des pièces de forme circulaire. Au total, 6 484 pièces ou solives ont été nécessaires pour assembler la charpente.
  5. La couverture est réalisée principalement en plomb et cuivre. Les nervures du dôme et les ornements sont dorés à la feuille d’or.
  6. Au-dessus du dôme, la structure du lanternon est aussi en charpente de chêne.