L'architecture d'Avoriaz

Quatre quartiers composent Avoriaz et offrent une capacité d'environ 18 900 lits accessibles à la propriété, en location ou en hôtellerie :

  • Au sud et au plus proche du téléphérique des Prodains, le quartier des Dromonts est le plus ancien et peut être considéré comme le prototype architectural et urbain pour le développement d’Avoriaz. En son centre, on trouve l’hôtel du même nom, reconnaissable par sa forme en pomme de pin.
  • Au centre, adossé à la pente, se trouve le quartier des Crozats. À partir de 1982, le Palais des festivals devient l’épicentre de la vie culturelle et mondaine à Avoriaz.

De 1973 à 1993, le festival international du film fantastique a lieu chaque année. En plein mois de janvier, cinéastes, équipes de cinéma et public se retrouvent au Palais des festivals pour visionner des films aujourd’hui encore célèbres tels que Duel (Steven Spielberg, 1973), Carrie au bal du diable (Brian de Palma, 1975), Elephant Man (David Lynch, 1980) ou Terminator (James Cameron, 1991). Le festival est une rencontre de cinéphiles ; c’est aussi un rendez-vous mondain où les stars côtoient les skieurs dans les bars et les discothèques de la ville.

  • Au nord-ouest, le quartier de la falaise, construit à partir de 1986, est plus dense. Il surplombe la vallée des Ardoisières. Les tours élancées semblent s’adosser aux silhouettes pyramidales des barres pour former une nouvelle crête rocheuse, dans la continuité de la montagne d’Avoriaz.
  • Le quartier de l'Amara, réalisé en 2012, d'environ 20 000 m2.
Vue générale d'Avoriaz
Vue générale d'Avoriaz |

© Krzysztof Golik, CC BY-SA 4.0
© Atelier d'Architecture d’Avoriaz

L’attrait pour l’architecture organique

Jacques Labro et Jean-Jacques Orzoni se forment à l’école nationale supérieure des beaux-arts de Paris – l’un à l’atelier de Noël Le Maresquier, l’autre chez Georges Candilis. Tous deux sont très admiratifs de l’œuvre du grand architecte américain Frank Lloyd Wright.

Déjà lauréat du Prix de Rome (1961), Labro part aux États-Unis sur les pas du maître grâce à une bourse de voyage. Au fil de ses pérégrinations d’est en ouest du continent américain, il découvre sans doute la maison sur la cascade (1935-1939) en Pennsylvanie, les résidences Taliesin Est (Wisconsin, 1911) et Ouest (Arizona, 1937) où Wright enseignait aussi, ainsi que les extraordinaires villas de Los Angeles comme la Ennis House (1924) ou la Hollyhock House (1925)… L’architecture de Wright cherche à trouver l’harmonie entre l’homme et l’environnement.

La maison de la cascade
La maison de la cascade |

© Adagp, Paris © Carol M. Highsmith's

Si la mise en œuvre peut être moderne et faire appel à des matériaux industriels, la synthèse avec les matières naturelles, la mobilisation de savoir-faire traditionnels, le goût pour l’artisanat atteignent un équilibre très maîtrisé. Le courant de l’architecture organique touche aussi de grands architectes tels qu’Alvar Aalto, dont la pensée humaniste innerve toutes ses constructions. Tous ces architectes cultivent également un amour de la nature et une attention particulière aux questions environnementales.

L’architecture mimétique : Avoriaz, un paysage

Dans le sillage de l’architecture organique, l’Atelier d’Architecture d’Avoriaz revendique pour Avoriaz l’idée d’une architecture mimétique.

Ni moderne, ni traditionnelle, celle-ci doit se fondre dans le paysage minéral : chaos de failles, de crêtes, de falaises, d’éboulis et de rochers schisteux alternant avec des pentes boisées de pins et quelques champs. Au gré des saisons, la montagne change : les reliefs semblent s’adoucir une fois la neige tombée, la nuit en hiver reste lumineuse, le printemps, tardif, couvre de fleurs les pentes herbeuses et les bords des torrents, et l’été ainsi que l’automne voient les teintes virer du beige au brun.

Les constructions d’Avoriaz se fondent dans le paysage au fil des saisons : leur disposition s’accorde au relief, leurs formes variées donnent l’impression de petits massifs s’élevant sur le plateau. En hiver, la neige transforme l’architecture : presque aucune paroi n’est totalement verticale et les flocons s’accrochent aux tavaillons. Ces tavaillons changent de couleur suivant les expositions et le temps... Voyant cela, les journalistes ont qualifié l'architecture d'Avoriaz de mimétique.