Un héritage sportif et linguistique !
Le tennis est une variante du jeu de paume. Les deux se pratiquent en simple (deux joueurs) ou en double (quatre joueurs), avec une balle et des raquettes cordées sur un terrain divisé en deux par un filet. Le tennis apparaît en Grande-Bretagne au 19e siècle sur gazon, terrain désormais traditionnel sur les courts anglais comme à Wimbledon.
Le mot "tennis" vient en effet de l’expression française "tenez", qui était prononcée au lancement du service. Le tennis se répand rapidement dans le monde entier, au détriment de son parent, le jeu de paume.
Les tournois se multiplient et le circuit se professionnalise. Les quatre tournois les plus prestigieux – l'Open d’Australie, Roland-Garros, Wimbledon, l’US Open – constituent le Grand Chelem, très difficile à gagner.
De nombreux autres sports de raquette dérivent du jeu de paume : le squash, le badminton, le tennis de table, la pelote basque…
L'héritage du jeu de paume dans la langue française
De très nombreuses expressions proviennent du jeu :
- « Épater la galerie » : en référence au public situé dans les galeries qui peut être impressionné par les joueurs
- « Rester sur le carreau » : le terrain est parfois en carreaux, donc cette expression est utilisée pour désigner le joueur qui perd
- « Qui va à la chasse perd sa place » : en référence au fait qu'une balle rebondissant deux fois change le droit au service
- « Tomber à pic » : le "chasse pic" est un point au jeu de paume
- « Peloter » : venant de l'échauffement avant les parties
- « Les enfants de la balle » : expression faisant référence aux enfants des maîtres de jeu de paume élevés dans cet univers
- « Jeu de main, jeu de vilain » : expression désignant l'ensemble des joueurs qui, ne pouvant pas se payer de raquettes, jouaient avec leurs mains...
Bibliothèque nationale de France
"Épater la galerie" : quand le jeu de paume devient spectacle
Pour en savoir plus sur le sport dans la langue française : Le sport et la langue (site "Les Essentiels").