La Butte-aux-Cailles

Le passé agricole de la Butte-aux-Cailles se retrouve dans la nomenclature, avec la rue du Moulin-des-Prés qui longe la piscine à l’est. Comme à Montmartre, la colline de la Butte-aux-Cailles était couverte de vignes et de prairies.

La Bièvre, les teintureries et les tanneries

Affluent de la Seine, la Bièvre coule en plusieurs biefs autour de la Butte-aux-Cailles. Elle est largement utilisée par les teintureries et les tanneries qui s’installent sur ses bords, en premier lieu la manufacture des Gobelins au 16e siècle. Le paysage s’est transformé au fil de la révolution industrielle.

Le quartier de la Butte-aux-Cailles
Le quartier de la Butte-aux-Cailles |

© CC0 Paris Musées / Musée Carnavalet – Histoire de Paris

Un quartier ouvrier

À cause des nombreuses carrières qui rendent difficile l'installation de fondations solides pour de grands immeubles, le quartier de la Butte-aux-Cailles a échappé en partie aux grands travaux haussmanniens du milieu du 19e siècle. La Butte-aux-Cailles reste longtemps un quartier ouvrier aux petits immeubles modestes dont les façades sont recouvertes de plâtre, sans ornement. Les cours sont souvent habitées par des ateliers, des manufactures, des petites entreprises.

La Bièvre enterrée

L’insalubrité règne encore pendant plusieurs décennies à partir du 20e siècle : l’eau potable n’est pas dans tous les logements, la surpopulation favorise le développement de maladies contagieuses. Considérée comme un égout à ciel ouvert, la Bièvre est progressivement enterrée.

Aujourd’hui, les moulins ont disparu et les cours d'eau qui entouraient autrefois la Butte-aux-Cailles sont tous enterrés. Les usines ont laissé la place à des cafés et des restaurants. Mais les évocations historiques sont nombreuses au détour des rues et des places de ce quartier parisien.