Maçonnerie : l’opus quadratum ou le renouveau de l’Antiquité
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L’opus quadratum : une technique de maçonnerie romaine
L’opus quadratum exige une grande dextérité et une parfaite minutie de la part des tailleurs de pierre et des maçons.
![Les premiers hauts-fourneaux](https://cdn.essentiels.bnf.fr/media/images/cache/crop/rc/yrSiW5Ce/uploads/media/image/20201204202700000000_pas_2095.jpg)
Les premiers hauts-fourneaux
Le fer est un minerai connu et travaillé en Europe depuis 800 avant J.-C. (date du début de l’Âge du fer), mais la mise au point des hauts-fourneaux vers 1340 provoque un changement dans la métallurgie du fer.
En effet, dans la première moitié du XIVe siècle, dans la région de Liège en Belgique, de nouveaux types de fours sont élaborés pour accroître la production de fer. Mais, avec l’augmentation de la taille des fours, c’est le procédé chimique de la transformation du minerai en fer qui est modifiée : les hauts-fourneaux ne permettent plus de produire du fer, mais de la fonte, un alliage de fer riche en carbone. Facile à couler et à mouler à l’état liquide, elle se révèle très solide mais parfois cassante à l’état solide. De nombreuses techniques sont développées au XIVe siècle pour transformer la fonte en fer.
L’invention des hauts-fourneaux provoque au cours des siècles suivants de nombreux changements dans la métallurgie. Les installations industrielles s’agrandissent. Avec les révolutions industrielles, les hauts-fourneaux se retrouvent au cœur de complexes sidérurgiques, où le minerai est transformé en fonte, puis la fonte en acier dans des aciéries.
© BnF
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Diverses techniques d’appareillages de pierre ont été mobilisées sur le chantier de Cluny comme la construction en moellon ou l’opus quadratum. Cette dernière, inspirée des pratiques de l’Antiquité, repose sur la mise en œuvre de blocs de pierre réguliers et parallélépipédiques (pierre de taille), assemblés sans mortier et éventuellement remplis d’un
blocage
fait d’éclats de pierre non utilisés. Les murs ainsi élevés présentent une grande régularité.
L’opus quadratum exige une grande dextérité et une parfaite minutie de la part des tailleurs de pierre et des maçons. Cette technique est rendue possible par l’amélioration des techniques de métallurgie qui permet de produire des outils en métal plus solides, afin de tailler la pierre avec davantage de précision.