Entre Paris, périph’ et matchs, un chantier contraint
Le chantier doit faire face à de nombreux défis.
D’abord, il se situe dans un secteur assez dense, laissant peu d’espace pour le stockage du matériel et des machines – d’autant plus que le chantier du boulevard périphérique se tient en même temps.
Comme pour beaucoup d’importants complexes sportifs, il est décidé, dans un premier temps, de maintenir le stade ouvert aux activités sportives. En 1970, le stade est fermé pour laisser la place, sur l’aire de jeux, à la préfabrication des pièces de béton et aux engins de levage qui évoluent sur un chemin de grue – au gré du montage des portiques.
Les travaux durent 29 mois.
Le chantier du périphérique
Le boulevard périphérique est construit entre 1956 et 1973. Son tracé croise le Parc des Princes : un tunnel est d’abord creusé sous le site, mais le poids du futur stade nécessite de solides consolidations. Des poutres en béton fortement ferraillé (250 kilogrammes d’acier pour 1 mètre cube de béton) franchissent le boulevard sur toute sa largeur et supportent les dalles sur lequel le stade est posé.
À partir de la fin des années 1950, Paris connaît de profondes transformations pour s’adapter au trafic automobile alors en pleine expansion.
Ceinturant toute la capitale, le boulevard périphérique prend place sur la “zone”. À l’origine non constructible, cette bande de terre faisait partie du système défensif des fortifications de Thiers. Quand celles-ci sont détruites au début du 20e siècle, la zone devient un immense bidonville où s’accumulent des milliers d’habitants (les “zonards”). En 1954, le plan d’aménagement de Paris prévoit le remplacement des baraques et des abris de fortune pour laisser la place aux rubans de bitume.
L’automobiliste qui emprunte le périphérique ne peut pas rater la silhouette élancée du Parc des Princes.